Les instruments de pilotage et de navigation

Evolution :

1910

     Invention d'un indicateur de vitesse pour l'aviation.

1911

     Badin inventa l'indicateur de vitesse anémomètrique moderne. Premières utilisations d'une boussole dans l'air.

1914-1918

     L'instrumentation des avions comprenait généralement un indicateur de vitesse, un altimètre, un compas, un tachymètre (compte-tours), un manomètre d'huile, une jauge à essence et un chronomètre.

1923

     Badin regroupa en un "contrôleur de vol" altimètre, indicateur de pente et de virage.

1928

    Henri Rougerie fit une démonstration spectaculaire des trois nouveaux instruments: altimètre de précision, horizon artificiel et gyrocompas.

1939

     L'instrumentation des avions militaires était standardisée. Les tableaux de bord de l'Armée de l'Air française comprenaient à cette époque deux indicateurs de vitesse Badin, un horizon artificiel, un altimètre, un variomètre indiquant la symétrie du vol et une aiguille indicatrice de virage.

Depuis 1939 à aujourd'hui

    Le machmètre fait son apparition, il indique la vitesse de l'avion par rapport au son. Sur cet instrument, le chiffre 1 désigne la vitesse du son, quelle qu'elle soit, car elle varie avec la pression atmosphérique (l'altitude) et la température. La nécessité du machmètre se fit sentir sur les premiers avions à réaction dont les qualités de vol se dégradaient sensiblement à l'approche de la vitesse du son, certains devenant dangereux.
     Les altimètres ont également évolué: dans leur mode d'affichage avec une ou plusieurs aiguilles, avec des tambours, puis sur écrans à cristaux liquides. Enfin, il a fallu améliorer la mesure de l'altitude pour adapter les avions de ligne à l'atterrissage "tout temps" ou pour les avions de combat destinés à voler très bas. L'anémomètre est ici, remplacé par le radar altimétrique ou radiosonde dont la précision est quasiment absolue.

    Les paramètres qui servent à déterminer la position de l'avion et à naviguer peuvent être obtenus de plusieurs manières avec diverses sortes d'instruments désignés par leurs initiales anglo-saxonnes.
     Le NDB (Non Directional Beacon), il permet de savoir dans quelle direction se trouve la balise par rapport à l'avion. Son récepteur est l'ADF (Automatic Direction Finder ou radio-compas).
    Le VOR (Very high frequency Omnidirectional Range), il donne par lecture directe l'orientation de la balise par rapport à l'avion.
    L'ILS (Instrument Landing System) est une variante de VOR. Il est utilisé pour atterrissage sans visibilité.
    Le DME (Distance Mesuring Eqiupment), associé à un VOR ou un ILS, donne la distance séparant l'avion de la balise.
     L'Area Navigation Equipment ou R-Nav calcule à partir d'un seul VOR ou d'un seul NDB et d'une distance connue, le cap à suivre pour rejoindre directement un point précis.
     Le HSI (Horizontal Situation Indicator) fait partie de ces instruments récents qui en regroupent plusieurs en un seul (ici VOR ou ILS et compas gyroscopique) et qui sont souvent appelés aussi "directeurs de vol".
     Depuis les années 1960, sur les avions de transport long-courriers, l'aide à la navigation le plus employé est l'INS, système de navigation à inertie. Parfaitement autonome, il fonctionne sans aucune assistance au sol.

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